Il naît à Montreuil, à quelques kilomètres à l'est de Paris. Il fait des études à Paris en sciences économiques et sociales tout en poursuivant en parallèle une carrière de volleyeur de haut niveau. De sa carrière sportive, il garde le goût de la compétition et "l'envie d'emmener les autres avec soi". Son père dirige le groupe Pilot Europe, et son premier emploi est chez Pilot en tant que représentant. Il se souvient de sa première vente, à 25 ans, dans une belle papeterie de Deauville, où il avait été envoyé en remplaçant de dernière minute et d'où il ressort avec son premier bon de commande. Il grimpe les échelons jusqu'à devenir responsable du marketing pour la France. Mais après quinze ans chez Pilot, il se sent entrepreneur et a envie de mener son propre projet. Il cherche alors à acquérir une entreprise. Il pense changer de domaine, mais comme il le dit, "son réseau le rattrape".
Diplomat est alors une petite entreprise d'une quinzaine d'employés entre les mains du grand groupe allemand Helit, qui vend des fournitures de bureau et qui s'intéresse peu à l'entreprise. Diplomat n'est pas en bonne santé, ayant vu, en dix ans, son chiffre d'affaire divisé par quatre. En 2016, Mathias Ringeard rachète l'entreprise avec l'aide de quatre associés, amis ou membres de sa famille, et s'emploie à la stabiliser en développant le marketing.
Les instruments d'écriture Diplomat sont toujours fabriqués en Allemagne à Cunewalde, à l'est de Dresden, près de la frontière avec la Pologne et la Tchéquie, dans une petite entreprise privilégiant un savoir faire artisanal et de haute qualité. Les produits sont impressionnants: poids agréable dans la main, finition exceptionnelle, et recherche esthétique...
Mathias Ringeard est-il inquiet pour l'avenir des beaux instruments d'écriture? Pas du tout, il compare le beau stylo à une montre. Peu de gens ont réellement besoin d'une montre, le smartphone suffit! Et pourtant, beaucoup de gens continuent à porter une montre. De la même façon, on continue à acheter de beaux instruments d'écriture. C'est une manière d'exprimer sa personnalité, et selon lui, on n'écrit pas les mêmes choses à la main que lorsqu'on tape sur un clavier. Le plaisir d'écrire ses idées, à la main, reste unique!
Et enfin, il faut mentionner le père de Mathias Ringeard, maintenant retraité mais qui aide son fils, pour la passion et le plaisir, et vient de temps en temps nous voir à L'Ecritoire design.