Halloween, contraction de « All Hallow’s Eve », la « veille de tous les saints », désigne le soir précédant le jour de la Toussaint. C’est un nom chrétien pour une fête qui a son origine dans des célébrations celtiques très anciennes. En Ecosse, Irlande, l’île de Man, dans le pays de Galles, la Cornouailles et la Bretagne, le passage entre la fin de la saison des récoltes et le début de la période sombre de l’hiver était traditionnellement considéré comme une période ou la barrière entre le monde des vivants et le monde de l’au-delà devenait plus mince, plus perméable, laissant plus facilement passer les esprits du monde des morts dans celui des vivants. Des dons étaient préparés pour les esprits à qui l’on demandait en échange de passer un hiver sans encombres, esprits qui sont bientôt représentés par des personnages déguisés qui passent de maison en maison. Dès le 18e siècle surgissent la tradition des farces infligées aux personnes peu généreuses envers les quêteurs et celle des lanternes, qui sont alors façonnées à partir de rutabagas évidés et découpés pour représenter un visage grotesque, éclairé de l’intérieur par une bougie.
La fête de Halloween se répand en Amérique du nord avec l’immigration massive d’Irlandais et d’Ecossais au 19e siècle, suite à la grande famine. Le rutabaga est alors remplacé par la citrouille, d’origine américaine, bien plus facile à évider et à sculpter. Ces citrouilles sculptées sont traditionnellement appelées des « jack-o’-lanterns » et représentent Jack, personnage d’un conte irlandais dont il existe de nombreuses versions dans différents pays. Les versions s’accordent à dire que Jack, personnage peu recommandable, réussit à piéger le diable et ne le libère qu’après que le diable promette qu’il ne prendra jamais son âme. A sa mort, Jack se voit refuser l’entrée du paradis et celle de l’enfer. Le diable lui jette un charbon ardent, que Jack s’empresse de mettre dans sa lanterne. Depuis, il erre à la recherche d’un endroit où reposer en paix, et réapparaît chaque année à Halloween.
Déco vitrine par Vladimir Carvajal, Halloween 2017. Encre de Chine et crayon sur papier calque, 80 x 56 cm
L’imagerie de Halloween comprend aussi bien des références aux récoltes (citrouille, épis de blé, fleurs séchées) que des références à la mort et à l’autre monde (squelettes et têtes de mort, fantômes et maisons hantées, pierres tombales, représentations de la Grande Faucheuse, mais aussi vampires, monstres, sorcières, démons, animaux de la nuit tels que hiboux, chauve-souris, ou encore corbeaux, vautours, chats noirs, araignées…). Notre agenceur des vitrines, Vladimir Carvajal, a un faible pour Halloween. Au cours des années, il a imaginé toutes sortes de décorations ; les photos en montrent quelques exemples !